Ambatondrazaka

2024 Manakambahiny Ambatondrazaka (VOCA) – Ambatondrazaka (PSSC)

158 km de route goudronnée en bon état sépare Moramanga à Ambatondrazaka, soit 4 heures de trajet y compris les multiples temps d’arrêts. Avant sa rénovation, il fallait doubler ce temps de parcours. Cette voie d’accès traverse de vastes plateaux entrecoupés de zones vallonnées, couvertes  d’eucalyptus principalement,  de pins est de belles rizières en fond de vallée. Le charbon manque et des eucalyptus de trop petites dimensions sont sacrifiés pour fournir cette énergie. D’immenses rizières entourent la petite ville d’Ambatondrazaka, contrée considérée comme le grenier de riz du pays. Le train reliait autrefois Moramanga à Ambatondrazaka, mais la notion « d’entretien » est très peu connue dans cette grande île rouge !!!

Située en pleine campagne, à une vingtaine de kilomètres d’Ambatondrazaka, la Communauté des Sœurs Vocationistes scolarise environ 400 élèves, de la préscolaire au lycée. Les portes sont ouvertes  aux jeunes de toutes confessions confondues, à conditions que chaque élève, sans exception, participe aux leçons de catéchisme et autres offices religieux catholiques. Nombreux sont ceux qui se convertissent  au catholicisme à la fin de leurs études. Les élèves les plus éloignés de leur domicile résident dans l’internat de la Communauté où œuvrent actuellement 9 Sœurs, 8 Aspirantes et 2 novices. Une université nationale est actuellement en construction aux abords de la Communauté.  C’est un grand privilège pour les étudiants de cette vaste contrée obligés jusqu’ici de se déplacer à la capitale, à quelque 300 kilomètres d’ici.

Chez les Sœurs Petites Servantes du Sacré Cœur ici à Ambatondrazaka, c’est la période où des médecins ophtalmologues étrangers, bénévoles, sont là au dispensaire du Centre pour opérer des cataractes principalement. Sans tout ce monde volontaire qui œuvre à la planification et à la réalisation de ces interventions, la très grande majorité des patients, miséreux, achèveraient leur vie aveugle, atteste Sœur Marie Adeline, responsable de la Communauté (cette année 130 opérés). Il faut préciser que les hôpitaux publics malagasy refusent toute personne ne pouvant assumer le remboursement des frais médicaux, médicaments compris.

Cette année, les Sœurs ont été très occupées à la préparation de la célébration d’intronisation d’un  jeune évêque, âgé de 41 ans.